dimanche 3 février 2013

Far Cry 2 ou le gameplay prisonnier de l'intrigue

Tout a commencé il y'a bien longtemps... Euh l'année dernière, en fait, quand, une fois de plus victime des soldes indécentes de Steam, j'ai cédé à la tentation d'acheter Far Cry 1 et 2. Après avoir essayé le premier une petite demi-heure, j'ai tellement pas accroché que je me suis dit "Bon, on verra plus tard, quand j'agoniserai d'un ennui profond."

Puis, il y'a peu, Far Cry 3 est sorti, et les critiques, aussi bien des sites spécialisés que des joueurs, étaient sacrément enthousiastes. Du coup, un peu deg' de ne pas pouvoir me le procurer (oui, j'attend qu'il soi pas cher!) je me suis dit, pourquoi pas me relancer dans les opus précédents... Enfin, l'opus précédent, vu le souvenir que le premier m'avait laissé.  A noter que c'est ici Ubisoft Montréal qui a développé le jeu contrairement au premier crée par Crytek (qui font de bons moteurs de jeux pour des jeux plus ou moins bons)



La première chose qui marque, bien évidemment, ce sont les graphismes, qui bien que commençant à dater un peu sont encore tout à fait honnêtes. On se balade donc dans un pays d'Afrique fort bien modélisé, avec ses jungles, savanes, petits villages et déserts. Dépaysement garanti. La gestion du feu mérite également d'être également mentionnée, le moteur étant développé pour, et ça se voit: une petite étincelle aura vite fait d'embraser la savane pour partir en incendie. Sur le plan sonore, les musiques sont convaincantes, bien qu'en faible nombre, et souvent trop discrètes.

Passons donc aux deux choses qui m'ont le plus interpellé dans ce jeu: l'histoire et le gameplay. Le pitch de départ n'est pas spécialement original: en tant que mercenaire, on vous envoie dans une région d'Afrique en pleine guerre pour abattre un marchand d'arme surnommé "Le Chacal". Le pire, c'est que l'histoire ne décolle pas avant un bon tiers du jeu, et, après ce premier rebondissement, il faut attendre la quasi fin pour que les choses redeviennent intéressante. On a aussi droit à des éléments loin d'être indispensable au gameplay et à l'histoire (le fait qu'on ai contracté la malaria, par exemple). Et pourtant, quelque chose fait que c'est une intrigue qui marque les esprit (ou en tout cas, le mien).

Pourquoi? Parce que le gameplay est tout à son service. A première vu, on a à faire à un bête FPS on ne peut plus classique avec un soupçon de RPG. Et, même si c'est effectivement le cas, le fait que l'on soit dans un monde ouvert et que l'on ait à faire de fastidieux et incessants allé-retours nous fait entre-apercevoir la routine d'un mercenaire, prêt à donner sa vie pour des tâches ingrates que personne ne veut assumer, jouant sur tout les tableaux et jamais à l'abris d'un coup de poignard dans le dos.

Le jeu est donc fastidieux, la narration est lente, c'est un véritable calvaire que de parcourir les routes avec des embuscades à chaque carrefour, mais tout ça résonne bien avec le rôle du personnage principal et favorise l'immersion, peut-être maladroitement, mais efficacement. De plus, l'intrigue, à son apogée vers la fin du jeu, apporte un point de vu particulièrement inédit et plutôt intéressant des conflits sans fin qui animent ces pays en constante guerre civile.


En conclusion:

+Un monde ouvert cohérent et convaincant
+On a toujours du pain sur la planche avec les divers missions et la recherche de diamants
+Un arsenal plutôt large
+Une intrigue intéressante...

-... mais avec un développement incroyablement lent
-Un gameplay répétitif ad nauseam reposant sur des mécaniques extrêmement classiques 

Prochainement: Bastion

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